Pourquoi ce qu’on mange compte (vraiment)
Pas besoin d’être nutritionniste pour comprendre que notre alimentation a un impact direct sur notre forme, notre énergie et même notre humeur. Si boire un smoothie detox après un burger-frites ne suffit pas à « rééquilibrer » les choses, certains aliments jouent clairement contre nous au quotidien. Dans un monde où le lifestyle urbain met nos corps à rude épreuve – rythme effréné, stress, pollution, sédentarité – manger plus sain n’est plus une option, c’est une nécessité.
Alors si tu veux te sentir moins fatigué.e, booster ton système immunitaire ou simplement avoir une meilleure digestion (coucou les ventres gonflés), il y a quelques ingrédients qu’il vaut mieux laisser de côté. Et on va te montrer lesquels, avec des faits, des exemples et quelques vérités qui piquent (mais dans le bon sens).
Les sucres ajoutés : tyrans de l’énergie
Ce n’est pas un scoop, le sucre est partout. Le problème, ce ne sont pas les fruits ou le sucre naturel du miel (en petite quantité), mais bien les sucres raffinés qui se cachent dans quasi tout ce qu’on achète transformé : céréales du matin, sauces industrielles, plats préparés, jus en brique, même certaines vinaigrettes.
Pourquoi c’est un souci ? Parce qu’ils font grimper ta glycémie en flèche, puis la font s’effondrer tout aussi vite. Résultat : coup de mou, fringale et… re-sucre. Un cercle vicieux que l’industrie alimentaire adore, mais pas ton métabolisme.
À éviter :
- Boissons sucrées (sodas, jus industriels, energy drinks)
- Barres de céréales ultra transformées
- Pâtisseries industrielles type muffins emballés ou biscuits « healthy » mais bourrés de sirop de glucose-fructose
Astuce concrète : regarde les étiquettes. Si le sucre (ou ses dérivés : sirop de glucose, maltodextrine, etc.) est dans les trois premiers ingrédients, repose l’article fissa.
Les aliments ultra-transformés : l’ennemi silencieux
C’est le vrai fléau de nos placards. Selon la classification NOVA – une référence en matière de transformation alimentaire – les aliments ultra-transformés (AUT pour les intimes) sont ceux qui ont subi plusieurs opérations et contiennent des additifs, colorants, exhausteurs de goût, etc. Spoiler : ils représentent parfois plus de 50 % de notre alimentation en France.
Le truc vicieux ? Ils sont conçus pour être addictifs, faciles, bons au goût… et désastreux pour le corps. Ils perturbent notre microbiote, augmentent l’inflammation dans l’organisme et sont liés à un risque accru de maladies chroniques (diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires).
À écarter autant que possible :
- Plats préparés en barquette
- Soupes en brique ou en sachet
- Bâtonnets de surimi (désolé, les sushis lovers)
- Yaourts aromatisés ou aux fruits « light »
- Snacks salés type chips, crackers parfumés, Pringles
Fun fact pas si fun : une étude de la revue BMJ a démontré qu’à chaque portion supplémentaire d’aliment ultra-transformé consommée quotidiennement, le risque de maladies cardiovasculaires augmente de 12 %.
Les graisses trans : faux amis, vrais dangers
Longtemps diabolisées, les graisses sont aujourd’hui mieux comprises. Certaines sont même essentielles (oméga-3 par exemple). Mais il y en a qu’il faut absolument zapper : les acides gras trans industriels. Ces graisses sont issues de l’hydrogénation d’huiles végétales pour améliorer la conservation des produits. En clair : ce sont des graisses mortes qui tuent… lentement.
Effets toxiques confirmés : elles augmentent le mauvais cholestérol (LDL), diminuent le bon (HDL), favorisent l’inflammation et donc les maladies cardiovasculaires.
Produits à fuir :
- Margarines industrielles de mauvaise qualité
- Pâtisseries industrielles (oui, encore elles)
- Biscuits et gâteaux à longue conservation
- Fritures réutilisées (restauration rapide peu scrupuleuse)
L’OMS recommande moins de 1 % de l’apport énergétique quotidien en acides gras trans. Autant dire : pas grand-chose. Et si tu ne veux pas avoir à faire des calculs chelou après chaque repas, le plus simple reste de les éviter dès la source.
La charcuterie industrielle : trop de tout
On l’aime bien, le saucisson à l’apéro ou le jambon dans le sandwich club, mais il faut appeler un cochon un cochon : la charcuterie transformée est une bombe à retardement. Trop salée, trop grasse, blindée de conservateurs comme les fameux nitrates et nitrites associés à un risque accru de cancer colorectal (source : OMS, 2015).
Et on ne parle même pas de la provenance douteuse de certaines viandes ou du mode de cuisson (fumage excessif, friture…).
Les pires élèves :
- Saucisses cocktails ou industrielles
- Bacon pré-cuit ou sous-vide
- Jambon blanc standard (vérifie la liste d’ingrédients… effrayant)
- Pâtés de foie, rillettes, vrais faux saucissons secs
Alternative urbaine : privilégie la charcuterie artisanale (avec modération), sans nitrite ajouté, et mets les légumes à l’honneur dans tes sandwichs. Ton estomac dira merci.
Le pain blanc raffiné : énergie en trompe-l’œil
On te voit venir : « Mais le pain c’est la vie, non ? » Oui… mais pas n’importe lequel. Le pain blanc, produit avec de la farine raffinée (type T45, T55), est quasiment dépourvu de fibres, de minéraux et de vitamines. Il agit comme du sucre rapide, avec tous les effets indésirables qui vont avec : pics de glycémie, fringales, stagnation de poids.
À revoir :
- Baguettes très blanches de boulangerie industrielle
- Pains de mie moelleux plein d’additifs
- Viennoiseries « beurre de supermarché »
À favoriser : pains au levain naturel, à base de farines complètes ou semi-complètes (T80 à T150), riches en fibres et en goût.
Les produits allégés : faux bons plans
Derrière le mot « allégé », il y a souvent un plan marketing bien huilé. « Sans sucre », « 0 % matières grasses », « light »… sauf qu’en retirant le gras ou le sucre, les industriels rajoutent d’autres cochonneries pour compenser le goût : édulcorants chimiques, épaississants, additifs divers…
Ça donne des yaourts ou desserts qui paraissent sains mais perturbent la sensation de satiété et peuvent même stimuler… l’envie de sucre (looking at you, aspartame & cie). Le corps est trompé, mais pas dupe.
Produits à se méfier :
- Boissons light ou zero
- Desserts lactés 0 %
- Fromages allégés plastifiés
- Biscuits ou céréales « forme » mensongères
Moralité : mieux vaut manger un vrai aliment gras ou sucré occasionnellement que de l’imitation tous les jours.
Bonus : attention aux pièges « healthy »
Tout ce qui est vendu comme « naturel » ou « bio » n’est pas toujours bon pour la santé. Certaines marques surfent sur la tendance green pour vendre des produits ultra transformés version marketing. Le granola par exemple, c’est génial… sauf quand il est bourré de sucre de canne, d’huile de palme et d’arômes artificiels. Idem pour les jus de fruits frais en bouteille vendus en rayon frais mais pasteurisés et sucrés à bloc.
Sois curieux.se, lis les étiquettes, fais tes propres versions à la maison quand tu peux. Un granola maison vaut 100 fois celui d’un rayon bio douteux.
Changer ses habitudes, oui, mais réalistement
On ne te dit pas de tout balancer du jour au lendemain. Mais commence par traquer les aliments cités dans cet article. Une fois que tu sais où ils se cachent, c’est plus simple de les éviter ou de les remplacer. L’idée, c’est pas la perfection, c’est le progrès. Tu peux toujours savourer un burger ou une raclette, la clé c’est la régularité des bons choix, pas l’obsession du clean.
Et si tu veux aller plus loin, pense batch cooking, applis type Yuka ou Kwalito pour scanner les produits, et surtout : reconnecte-toi à ton assiette. Moins de codes-barres, plus de vrais aliments, cuisinés simplement. Ton corps te remerciera. Et ton frigo ressemblera enfin à autre chose qu’un frigo de coloc.