Gua sha matin ou soir : quel est le meilleur moment pour l’utiliser

Gua sha matin ou soir : quel est le meilleur moment pour l'utiliser

Si vous traînez un peu sur Instagram, TikTok ou que vous avez mis le nez dans une boutique de cosmétiques un tant soit peu branchée ces derniers mois, vous avez probablement croisé ce drôle d’outil en forme de galet sculpté : le gua sha. Originaire de la médecine traditionnelle chinoise, remis au goût du jour par les influenceuses skincare et les amateurs de soins naturels, le gua sha s’invite désormais dans nos routines beauté. Mais une question persiste : vaut-il mieux l’utiliser le matin ou le soir ? Spoiler : ça dépend, mais pas que. On vous explique tout sans blabla inutile, juste les infos qui comptent, testées et validées.

Petit rappel : c’est quoi exactement le gua sha ?

Le gua sha, à la base, c’est un outil de massage en pierre (souvent du quartz rose ou de la jade), utilisé depuis des siècles en Chine pour ses vertus de stimulation et de drainage. Dans sa version moderne, le gua sha facial se passe en douceur sur la peau pour :

  • Stimuler la circulation sanguine
  • Favoriser le drainage lymphatique
  • Atténuer les tensions musculaires du visage
  • Sculpter les contours du visage (oui, on parle bien de jawline plus marquée)
  • Booster l’éclat du teint

On est très loin des gadgets inutiles. Bien utilisé, le gua sha peut vraiment transformer votre peau. Mais il s’inscrit dans une logique de régularité. Laisser l’outil dormir dans le tiroir deux semaines sur trois, c’est un peu comme s’abonner à la salle sans jamais y mettre les pieds.

Matin : un coup de boost express

Vous vous levez avec un visage un peu bouffi, des yeux mi-clos et le moral qui hésite entre « pas tout à fait réveillé » et « je veux retourner me coucher » ? Le gua sha peut vite devenir votre meilleur allié du matin.

Utilisé en début de journée, il a un effet décongestionnant immédiat. Ce n’est pas un mythe : en quelques minutes, les cernes sont moins visibles, les poches diminuent, le visage est plus frais, plus tonique.

L’astuce des pros : incruster son gua sha une nuit dans le frigo (pas le congélo, on n’est pas dans Koh-Lanta). Ce mini-choc thermique sur la peau amplifie l’effet « wake-up call » du matin. Idéal si vous avez une tête de lendemain difficile ou une réunion Zoom à 9h avec la caméra activée.

Mais attention : le matin, le timing est serré pour beaucoup. Si vous avez 3 minutes chrono pour passer du lit au métro, une séance gua sha peut sembler ambitieuse. L’idéal ? L’intégrer à votre routine déjà en place : après le nettoyage, pendant que votre sérum ou huile pénètre.

Soir : détente, régénération et sérénité

Passons maintenant à la version du soir. Le gua sha, une fois le Soleil couché, ce n’est plus de la dynamite, c’est du cocooning. Il agit comme un massage facial profond, libérant les tensions accumulées pendant la journée (merci le stress, la pollution, les écrans et la clim de bureau).

En fin de journée, votre peau est plus chaude, plus souple, et surtout débarrassée des agressions extérieures après le nettoyage. Résultat : le massage est plus efficace, et les actifs de vos soins (huiles, crèmes de nuit, etc.) pénètrent mieux grâce à la stimulation des tissus.

C’est aussi un moment à vous, une sorte de rituel méditatif. Ceux qui associent gua sha du soir et playlist chill ou podcast (type « Les Couilles sur la Table », « Le Gratin » ou ambiance lo-fi) savent à quel point ce petit geste peut transformer un mardi soir banal en instant spa privé.

Et pourquoi pas les deux ? (Mais pas n’importe comment)

Certains experts skincare (et oui, il y en a) recommandent l’usage du gua sha matin et soir, mais à une condition : adapter la pression et la durée du massage. Pas besoin d’en faire des tonnes.

  • Matin : quelques minutes suffisent, en mouvements drainants et légers. Le but, c’est de réveiller, pas de sculpter en mode contorsionniste.
  • Soir : plus long, plus lent, avec un peu plus de pression pour travailler les muscles faciaux et améliorer la régénération pendant la nuit.

Mais attention à ne pas tomber dans le piège du « trop c’est mieux ». Là encore, c’est la régularité et l’intention du geste qui font la différence. Mieux vaut 3 minutes bien faites chaque jour que 20 minutes un soir par semaine sans réelle conviction.

Les erreurs courantes à éviter (et qu’on a tous faites)

On ne va pas se mentir, le gua sha peut vite virer au sketch si vous zappez les bases. Petit récap des erreurs à éviter :

  • Faire l’impasse sur l’huile ou le sérum : le gua sha ne glisse pas sur peau sèche. Pire : vous risquez de tirer sur les tissus et créer des micro-irritations. Un produit huileux est indispensable pour un massage efficace.
  • Appuyer comme un bûcheron : ce n’est pas un rouleau de peinture, donc inutile d’appuyer comme si vous vouliez redessiner votre ossature. Des gestes doux et maîtrisés suffisent.
  • Aller à contre-sens du drainage : toujours masser vers l’extérieur et le haut du visage, en suivant le sens du flux lymphatique, sinon c’est contre-productif.
  • Utiliser le gua sha directement à la sortie du congélateur : non seulement ça fait mal, mais c’est dangereux pour la peau (engourdissement, micro-engelures, etc.). Le frigo suffit amplement.

Un petit tour sur YouTube avec des tutoriels de pros — on vous recommande celui de Sandra Liew ou de la facialiste Laëtitia Lemoine — pour bien comprendre les mouvements peut aussi changer la donne.

Ce que dit la science (et c’est loin d’être du charlatanisme)

On entend souvent que le gua sha, c’est de la pseudo-science. Faux. Des études publiées, notamment dans le Journal of Traditional and Complementary Medicine, démontrent que ce type de massage stimule bien la microcirculation. D’autres recherches ont montré une baisse significative de la tension musculaire chez les utilisateurs réguliers.

Et si les résultats esthétiques ne sont pas spectaculaires immédiatement (c’est normal), les témoignages sont unanimes : au bout de trois à quatre semaines, la peau paraît plus lisse, plus ferme, avec un teint plus net. En somme : un vrai glow — pas celui des filtres, mais celui qu’on mérite.

Alors, matin ou soir ? Adaptez selon votre mode de vie

En résumé : inutile de trancher de manière radicale. Le bon moment pour utiliser le gua sha dépend de votre rythme de vie, de vos envies, et de votre peau. Vous n’êtes pas une influenceuse coréenne filmée 24h/24, vous êtes humain(e), avec des matins à la bourre et des soirs d’ultra-flemme. Et c’est parfaitement OK.

  • Vous manquez de temps le matin mais adorez les rituels du soir ? Faites-en votre moment de pause.
  • Vous aimez commencer la journée pleine d’énergie ? Intégrez-le au réveil.
  • Vous êtes du genre hyper réglo sur vos routines ? Matin ET soir, en variant la pression.

L’essentiel, c’est que votre moment gua sha reste agréable, non contraignant et intégré naturellement à votre quotidien. Pas besoin de vous auto-flageller parce que vous avez zappé deux jours d’affilée. Ce n’est pas un régime militaire, c’est un soin de soi accessible — et franchement agréable.

Derniers tips pour que ça devienne une vraie habitude

Parce que, soyons honnêtes : on a tous téléchargé une appli de méditation qu’on a ouverte deux fois avant de la laisser moisir dans un dossier obscur. Le gua sha peut vite suivre le même sort si on ne s’organise pas un peu. Quelques astuces toutes simples :

  • Laissez-le visible dans votre salle de bain : à portée de main, il vous rappellera sa présence.
  • Associez-le à une action déjà ancrée : brushing du matin ? Écoute de podcast ? Glissez 3-4 minutes de gua sha dedans.
  • Choisissez un outil joli et agréable au toucher : mine de rien, l’esthétique compte. Vous aurez plus envie de vous en servir avec un bel outil en quartz bien poli qu’un machin en plastique fluo.

Et si vous êtes du genre geek, sachez qu’il existe aussi des versions « connectées », avec chaleur, vibration, voire lumière LED intégrée. Un poil gadget ? Peut-être. Mais si ça vous motive à l’utiliser régulièrement, pourquoi pas.

Gua sha matin ou soir ? Finalement, peu importe. Ce qui compte, c’est d’en faire une vraie parenthèse pour soi, régulière et bien faite. Le reste suivra. Jawline redessinée, cernes atténués, peau lumineuse — et humeur en hausse, au passage.